_{Note d'intention pour la scénographie de La Maladie de la Jeunesse :}

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La Maladie de la jeunesse de Ferdinand Brückner explore la fragilité et la confusion de la jeunesse contemporaine, où les personnages, perdus dans leur quête d'identité, sont confrontés à leurs désillusions et à la solitude existencielle. L’histoire se concentre sur Marie et Désirée, qui, dans une relation complexe, naviguent à travers leurs angoisses et leurs frustrations. Leurs vies sont marquées par une intense recherche de sens dans un monde qui leur semble froid et absurde. La pièce interroge les thèmes de l'isolement, du doute et du vide intérieur, où la quête d’une existence plus authentique est perpétuellement contrariée par la réalité du néant qui les entoure. Le dialogue entre les personnages est souvent empreint de tension, d'émotions brutes et de non-dits, tandis qu’une atmosphère de malaise croissant imprègne le récit.

La scénographie plonge le spectateur dans une chambre étudiante entièrement noire, fondue avec la boîte-noire du théâtre, créant l'impression que toute l’action se déroule au cœur de la nuit. Cette obscurité crée un huit-clos propice aux confidences, aux ébranlements des relations, et à la quête désespérée, jusqu’à la violence, de combler le poids du néant qu’elle porte.
Un miroir, disproportionné côté Cour (côté coeur), sépare et relie les chambres de Marie et de Désirée. Ce miroir sans tain, d’abord opaque, se révèle à la fin, en prolongeant la ligne d’horizon de fluos pour dévoiler la chambre de Désirée, montrant ainsi un lien entre elles et leurs drames intérieurs.
Tout au long de la pièce, le lit de Marie cherche à se rapprocher au plus près de celui de Désirée. Au fur et à mesure des confrontations, le chaos intérieur de Désirée se retrouve, s’étend, comble la chambre de Marie.