J’ai rêvé la Révolution
Texte, Mise en scène Catherine Anne
Scénographie, costumes Jordan Vincent
Lumière Sandrine Sitter
Note d’intention scénographie J’ai rêvé la Révolution :
«
J’ai rêvé la Révolution de Catherine Anne met en lumière la figure d’Olympe de Gouges, une femme en avance sur son temps, condamnée pour ses idées révolutionnaires. La scénographie reflète son dernier emprisonnement à travers un décor en chantier, symbolisant sa révolte et l’inachèvement de sa pensée, toujours trop avant-gardiste pour son époque.
La scénographie recrée la cour de la prison où Olympe fut incarcérée, transformée en un chantier en cours. Le décor, volontairement inachevé, s’inspire de l’esthétique d’un chantier avec des planches, des palissades, des échafaudages et des bâches, qui cachent partiellement les travaux. Les échafaudages et la façade en construction, associés à une configuration du public frontal, évoquent l’image d’un mirador de surveillance.
La bâche qui recouvre le fond de scène s’inspire de cette tendance en France à dissimuler les chantiers en cours, souvent accompagnée de panneaux qui montrent l’image d’un résultat final. Mais pourquoi cacher ? Est-ce la peur de déterrer ce qui pourrait renverser l’ordre établi ? La bâche du mur de fond devient le support de projections des dernières pensées d’Olympe. La lumière, venant de l’extérieur et projetée en contre-jour, symbolise la résistance de sa pensée face à l’obscurité du système. Ce décor, entre ouverture et contrainte, met en valeur la révolte et la quête de liberté d’Olympe, tout en questionnant l’émancipation des idées féministes.












© Jordan Vincent | Scénographe