Dom Juan revient de la guerre
Projet de scénographie et costumes présenté au concours d’entrée à l’ENSATT.
Implantation au Théâtre du Puy-en-velay.
Texte Ödön von Horváth
Note d’intention scénographie Dom Juan revient de la guerre :
À travers cette scénographie, la révolte et la déconstruction du mythe transforment Dom Juan en une figure déchue, piégée par la revanche des femmes, dans un espace où l’ancien pouvoir s’effondre.
La scénographie s'articule autour d'une barricade érigée par les femmes que Dom Juan rencontre. Ces femmes, désormais maîtresses de leur destin, prennent leur revanche et ne se laissent plus séduire. Composée de mobiliers calcinés, dont un lit brûlé qui fait écho à l’époque de Molière, la barricade témoigne de la déconstruction du pouvoir de Dom Juan et la fin de son hégémonie patriarcale séductrice. Elle se dresse dans l’espace d’une galerie, avec un dernier miroir sur le point de se briser, - dernière femme à confronter -, fermant le passage à Jardin. La majeure partie de la barricade se positionne côté Cour, près du cœur, fragmentée par des lumières découpées qui créent une dualité entre des paysages extérieurs chaotiques et des intérieurs personnels et déformés, toujours emprunt d’une vision de la guerre.
Le retour de Dom Juan, de guerre, se fait par un proscenium déformé, le transformant en une grosseur ou une maladie, métaphore de son déclin. Il n’est plus le centre de l’action, mais une infection du théâtre, une figure de plus en plus éloignée de sa grandeur originelle donc du centre de la scène. En découvrant le rideau fermé, des affiches, telles que "Je suis Charlie", un clin d’œil à la censure, la guerre face à la liberté d’expression toujours actuelle. Ces affiches soulignent le décalage entre le libertinage de Dom Juan, librement hors-norme qu’il ne veut plus, et sa quête désespérée de la bien-aimée, un idéal qu’il ne comprend plus, n’ayant pour seul intermédiaire que sa grand-mère, une autre figure d’un temps révolu. Cette dernière est placée dans le premier balcon côté Coeur de la salle, spectatrice témoin et intégrée, pesante comme les souvenirs de la guerre matérialisés par un avion et un tank. Alors que cette bien-aimée, quant à elle, pourrait être l'une des femmes de la barricade, se déguisant elle aussi pour l’attirer et le piéger.
La scénographie s'articule autour d'une barricade érigée par les femmes que Dom Juan rencontre. Ces femmes, désormais maîtresses de leur destin, prennent leur revanche et ne se laissent plus séduire. Composée de mobiliers calcinés, dont un lit brûlé qui fait écho à l’époque de Molière, la barricade témoigne de la déconstruction du pouvoir de Dom Juan et la fin de son hégémonie patriarcale séductrice. Elle se dresse dans l’espace d’une galerie, avec un dernier miroir sur le point de se briser, - dernière femme à confronter -, fermant le passage à Jardin. La majeure partie de la barricade se positionne côté Cour, près du cœur, fragmentée par des lumières découpées qui créent une dualité entre des paysages extérieurs chaotiques et des intérieurs personnels et déformés, toujours emprunt d’une vision de la guerre.
Le retour de Dom Juan, de guerre, se fait par un proscenium déformé, le transformant en une grosseur ou une maladie, métaphore de son déclin. Il n’est plus le centre de l’action, mais une infection du théâtre, une figure de plus en plus éloignée de sa grandeur originelle donc du centre de la scène. En découvrant le rideau fermé, des affiches, telles que "Je suis Charlie", un clin d’œil à la censure, la guerre face à la liberté d’expression toujours actuelle. Ces affiches soulignent le décalage entre le libertinage de Dom Juan, librement hors-norme qu’il ne veut plus, et sa quête désespérée de la bien-aimée, un idéal qu’il ne comprend plus, n’ayant pour seul intermédiaire que sa grand-mère, une autre figure d’un temps révolu. Cette dernière est placée dans le premier balcon côté Coeur de la salle, spectatrice témoin et intégrée, pesante comme les souvenirs de la guerre matérialisés par un avion et un tank. Alors que cette bien-aimée, quant à elle, pourrait être l'une des femmes de la barricade, se déguisant elle aussi pour l’attirer et le piéger.










