_{Note d’int. : Techniquement douce, monodrame tiré du scénario d’Antonioni}

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La scénographie immersive de So Phare Away plonge le spectateur dans un monde futuriste où l’air est rare et la lumière écrasante. À leur entrée, des régisseurs à vue, semblables à des marchands de rue, leur vendent des kits de survie (lunettes de soleil, protections pour l’air, crèmes UV), les préparant à un environnement hostile. Les publicités lumineuses envahissent, perturbant constamment les perceptions du paysage, rendant la communication presque impossible.
Au centre du dispositif, un couple cherche désespérément à se retrouver. Face à face mais séparé par des marées d’asphalte et un nuage noir qui enveloppe des îlots d’interférences, ils sont brouillés par les phares voisins. Censés les guider, ces phares deviennent des interférences publicitaires qui perturbent leur transmission. Les spectateurs participant à la construction du paysage, sont immergés en contre-plongée, tel un paysage des fantômes des précédentes marées d’asphaltes en fusion, deviennent les témoins silencieux de cette relation condamnée à l’impossibilité de se retrouver.

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