_{Note d’intention scénographie Terres Mortes :}

Terres mortes de Franz Xaver Kroetz raconte l’histoire de deux enfants de paysans qui, fuyant leur vie de ferme, partent à la ville en quête d’une vie meilleure. Confrontés à la dureté de la réalité urbaine, leurs rêves s’effondrent et ils retournent à la ferme, brisés et désillusionnés. La pièce explore l’illusion d’évasion et la confrontation entre un monde rural oppressant et une ville déshumanisante.

La scénographie reproduit un jeu vidéo immersif, avec des environnements qui changent constamment, représentant des perspectives virtuelles, à l’image de l’expérience d’un joueur. Cette mise en scène illustre l’aliénation d’une génération qui perçoit la réalité comme un terrain virtuel, où chaque tentative d’évasion la ramène inexorablement à son point de départ ou faisant du surplace à l’instar d’un jouer sur son canapé. Le rapport à la réalité dans la pièce, tout comme dans un jeu vidéo, montre une quête sans fin, où les personnages, malgré leurs efforts, se retrouvent pris dans un cycle sans issue. Les différentes rencontres sont des compositions mêlant vidéo et matérialité. Le cadre de scène est matérialisé comme un écran géant pour appuyer cette rupture entre le monde virtuel reconstitué sur scène et l’espace de jeu réel, l’espace de commande avec un proscenium dans le public.